HISTOIRE : Des rapports entre la Iere Croisade et le secteur de Lens

Lundi 5 mars, à la Maison syndicale, le comité des Sages recevait Madame Plessis, professeur d’histoire pour une conférence intitulée « Le rôle des fils des Comtes de Boulogne et de Lens dans la Iere Croisade ».
Parlez-nous de votre thématique en quelques mots… J’étais déjà venue il y a un an pour évoquer les figures des fils des comtes de Boulogne (Eustache II et Ide de Boulogne) et pour présenter l’organisation des pouvoirs (Clergé, Seigneurie, Barons etc.). Aujourd’hui, mon intervention se porte plutôt sur la Croisade de ces fils. Les trois fils Godefroi de Bouillon, Eustache III et Baudouin. Il y a deux dates à retenir : l’appel du pape en 1095 et la prise de Jérusalem en 1099.
Rappelons que le but de cette Croisade est de délivrer le Saint Sépulcre du Christ qui est aux mains des Musulmans. Après la prise, Eustache ne reste pas à Jérusalem et rentre pour gérer les comtés de Lens et Boulogne. Godefroi, lui, reste mais ne veut pas devenir roi par modestie et piété. Il ne veut pas porter de couronne là où le Christ a porté la couronne d’épines. Il sera donc Avoué du Saint Sépulcre et organise donc le royaume de Jérusalem. Lorsqu’en 1100, il meurt, c’est Baudouin qui prend la place et se fait appeler Roi. Il devient Baudoin Ie r.
On parle de traces à Lens… Après cette expédition et le retour dans la région, il y a eu des légendes. Il y aurait eu, à Notre Dame de Lens (NDRL : la chapelle fut détruite lors de la Seconde Guerre mondiale. On la localise du côté de l’église Saint Wulgan de la route de Lille) des cheveux du Christ, il y aurait eu un bout de la Croix, il y aurait eu un élément de la couronne d’épines… Parlez-nous de Ide, comtesse de Lens et Boulogne et dont un collège porte son nom, rue Emile-Zola… Une femme très pieuse qui, à son arrivée à Lens, a fait beaucoup d’actions liées à la religion. Avec Eustache II, elle formait un beau couple loin des moeurs brutales et infidèles de l’époque. Elle a été sanctifiée après sa mort.
Propos recueillis par Maxime PRUVOST
[ Source : L’Avenir de l’Artois ]
          jeudi 08.03.2012

Troubles de l’audition : les Sages tendent l’oreille

Olivier Kosztur au pays de la trompe d'Eustache.

Les troubles de l’audition étaient le sujet abordé par le comité des Sages, hier matin, 19/1/12, salle Paul-Sion. …

La présence de soixante-cinq personnes traduisait l’intérêt des seniors pour ce sujet… parlant ! Prenez la presbyacousie, pas encore aussi connue que son alter ego oculaire, la presbytie. « C’est un vieillissement précoce de l’audition. Avant, on ne le connaissait pas parce qu’on ne vivait pas suffisamment longtemps pour le vivre… c’était un peu « pas de bras pas de chocolat » », explique Olivier Kosztur, l’audioprothésiste diplômé d’État appelé par les Sages.

« Et les jeunes, ça ne vieillit pas chez eux quand ils mettent la musique forte ? » s’interroge une auditrice. Non, répond le spécialiste. Mais c’est pire ! Il parle dans ce cas de traumatisme par la perte irréversible de cellules ciliaires. « On ne fait pas une génération de malentendants mais de sourds », prévient l’intervenant face aux pratiques extrêmes de jeunes mal informés en matière auditive.

Certains troubles peuvent parfois se régler simplement. Connaissez-vous la technique du pilote d’avion qui se bouche le nez, ferme la bouche puis souffle un bon coup ? Une idée à reprendre pour tous ceux qui se retrouvent avec la trompe d’Eustache bouchée, en prenant l’avion ou même en descendant la montagne… « Même chez nous, quand on éternue… On se sent mieux ! » intervient une autre auditrice. C’est vrai, toutes les techniques sont bonnes pour remettre le tympan en place !

Surdité brusque et acouphènes
Plus anxiogène, la surdité brusque jette un froid dans l’assistance. « C’est une urgence clinique, on a huit heures pour intervenir, il faut aller au plus tôt faire une perfusion aux urgences », précise Olivier Kosztur. Et il ajoute : « Ça peut arriver quel que soit l’âge du patient… » Un traumatisme d’ordre vasculaire est à l’origine de cette pathologie. Ne pas hésiter donc à consulter son médecin en cas de surdité subite.

« Et les acouphènes ? » Une Lensoise s’intéresse à cette sensation gênante d’avoir un bourdon qui fait son nid entre le marteau et l’étrier. « Il n’y a pas de solution miracle », estime l’audioprothésiste à propos de ce mot dont tout le monde parle. « Un acouphène, c’est un bruit qui ressemble au sifflement d’une cocotte ou au tintement d’une cloche… On arrive à le masquer mais le soir, quand on retire l’appareil auditif, il revient. » Quant aux appareils qui se vendraient comme « masqueurs d’acouphènes », l’homme dit ne peut y croire, vingt ans d’expérience à la clé. Lui préconise le yoga, la natation, la détente. On peut aussi mettre dans la maison un petit bruit de fond ou une musique d’ambiance qui permet d’atténuer les désagréments liés aux acouphènes. Une chose est sûre : le vieillissement commence toujours par les fréquences aiguës. « J’entends mais je ne comprends pas », est une phrase qui revient souvent chez une personne qui, un an plus tôt, arrivait à suivre la conversation à table et qui, cette fois-ci, se retrouve un peu seule. Comme on dit, mieux vaut agir avant de se retrouver à faire la vaisselle !

Philippe Bessin
[Source : La Voix du Nord]

Les Sages à la page

On l’attendait comme le messie, la nouvelle formule du site Internet du comité des Sages est en ligne depuis deux jours. Un motif de réjouissance pour Paul Delaby, Jean-Claude Hubert et toute la bande de joyeux seniors qui font vivre le troisième âge et les suivants dans la bonne ville de Lens. Ce site permet de mieux faire connaissance avec cette association très impliquée dans la vie participative de la commune. Plusieurs rendez-vous sont à l’agenda et on attend maintenant de voir apparaître les autres rubriques qui sont annoncées sur le site. L’inauguration est prévue le 15 mars, il n’y a donc pas le feu au lac comme disent les Sages. Ah, au fait, pour cliquer : association-sages-lens.fr

PH. B
[Source : La Voix du Nord]

NOTRE SECRETAIRE EXPOSE SES PHOTOS !

« Du côté de chez nous »… l’exposition à voir près du Cantin

C’est l’histoire de deux voisins, Brigitte et Jean-Claude, qui habitent rue Martin-Luther King, à Lens. Elle tient le commerce de la rue, un salon de coiffure ; lui est enseignant à la retraite et photographe pour l’éternité. On peut justement apprécier ses clichés en poussant la porte du salon et sans être obligé de passer sous la coupe de Brigitte. Une très belle initiative de quartier. PAR YVES PORTELLI…

Tout au début, Jean-Claude Hubert a poussé la porte du salon pour se faire coiffer. Rien de plus pratique pour lui qui venait de s’installer de l’autre côté du mur. C’était il y a dix-sept ans, déjà ! Depuis, le cheveu est devenu rare sur le crâne de l’enseignant à la retraite mais les liens d’amitié sont restés. Brigitte Lardet a rapidement compris que
son voisin était un passionné de photographie. C’est le point de départ d’un processus qui aboutit au vernissage d’une exposition, qui se déroule ce soir. « Je me suis rendu
compte que les clients aimaient beaucoup jeter un oeil sur deux ou trois clichés que Jean-Claude avait exposés au Colisée et que j’avais accrochés dans le salon, et puison
a commencé à montrer à la clientèle des albums complets. Le retour a été étonnant. » La science de Jean-Claude y est sans doute pour beaucoup. Longtemps, le Lensois a bourlingué, un peu partout, en Afrique du Nord, en Amérique latine aussi. Il est revenuavec des clichés saisissants. Depuis plusieurs années, c’est le bassin minier qui
attire son attention et le résultat sur les images fait beaucoup parler d’elles. Ce sont des endroits qui parlent aux gens. Brigitte Lardet l’a bien saisi : « On parle beaucoup de
la pluie et du beau temps dans un salon de coiffure, mais j’ai remarqué qu’avec les photos, les gens osent s’exprimer davantage. Ils se sont rendu compte qu’on pouvait
voyager bien assis sur un fauteuil. » Dans le quartier, l’initiative a fait un peu de bruit. C’est comme ci un dialogue se nouait à nouveau. Ceux qui n’osaient pas dire bonjour,
désormais, opinent du chef. La prochaine étape n’est pas difficile à deviner, ce sera celle de la visite de l’expo. Brigitte Lardet prévient immédiatement : « Il faut oser
pousser la porte et entrer librement pour jeter un oeil. L’important, c’est de les voir et d’en parler. » •
Exposition visible gratuitement au 14 de la rue Martin-Luther-King (près du Cantin). Durée : un trimestre.
(La suivante depuis janvier 2012 s’intitule « Florilège »)
[ Source : La voix du Nord – 18/11/2011]

 

 

 

Présentation du Comité

Jean-Claude Hubert et Paul Delaby

Jean-Claude Hubert et Paul Delaby : «La richesse incroyable de préserver la relation sociale».

Réunis autrefois comme conseil consultatif des sages, la plupart des adhérents du groupe ont décidé de continuer l’aventure sous forme associative. Leur objectif : développer la participation citoyenne à la vie locale. Aujourd’hui, l’association réunit toujours des retraités qui se donnent pour objectifs de réfléchir et d’agir, comment l’expliquent le président et le secrétaire.

Paul Delaby, le président, et Jean-Claude Hubert, le secrétaire, sont intarissables quand il s’agit de parler de leur association. « Le comité des sages ? À on avait pensé changer de nom en devenant une association, mais finalement tout le monde a préféré le conserver », note le président qui explique que, derrière cet intitulé qui peut impressionner, se trouvent en fait des adhérents venus de tous les horizons, du métallo au chef d’entreprise, en passant par d’anciens mineurs ou des enseignants, qui ont décidé de s’investir. « C’est parfois une action militante, notamment lors des actions auprès de jeunes en difficulté » , ajoute Jean-Claude Hubert que l’exercice n’effraie pas puisqu’il était professeur. Paul Delaby est, quant à lui, connu pour avoir créé l’imprimerie artésienne avec M. Caron. De leur passé professionnel, ils ont retiré suffisamment d’expérience pour vouloir transmettre une certaine idée de la citoyenneté. Ils consultent aussi les points de vue des adhérents et leurs propositions, en matière de vie collective et sociale, pour les faire connaître aux autorités concernées.

« On ne se réunit pas entre retraités pour taper le carton », expliquent-ils, même s’il est très respectable de jouer aux cartes. Mais nos adhérents veulent s’investir et donner d’eux-mêmes. « En échange, ils reçoivent des autres. Par exemple, le contact avec les jeunes, c’est une richesse inégalable », souligne Jean-Claude Hubert. Avis aux amateurs qui souhaitent rejoindre le groupe !

Comité des sages.- il est composé d’un bureau de 12 membres, d’un conseil d’administration de 23 membres. Il propose quatre réunions plénières par an portant sur des sujets variés, 4 commissions (santé, sécurité, histoire de Lens, intergénération et citoyenneté).

Intergénération.- Cette commission propose des actions dans les établissements scolaires de Lens. Ses animateurs utilisent différentes formes d’intervention comme le déballage d’idées, la recherche d’exemples positifs et négatifs, le photo langage, le jeu de rôles. « Il y a des animations où le jeune tient d’abord le rôle de l’agresseur puis celui de l’agressé, il comprend alors pleins de choses », note Jean-Claude Hubert. Parfois les bénévoles reçoivent une formation comme pour la lecture à l’école.

Lecture à l’école.- Il s’agit de donner aux enfants l’envie de lire et d’améliorer leurs capacités de lecture et de langage. C’est aussi un moyen de favoriser la communication avec les autres.

Acompagnement d’une 3e d’insertion.- Le but est d’aider ces élèves à s’exprimer, à dialoguer avec les autres, améliorer leur confiance, et développer le respect des autres pour lutter contre toutes les formes de discrimination.

Formation de délégués de classes.- C’est aider les délégués de classe de 6e et de 5e à réfléchir à la question de la responsabilité.

Bien vivre ensemble.- Faire réfléchir les élèves sur des notions portant sur la citoyenneté comme le respect des autres, la responsabilité, les discrimination ou la gestion des conflits…

Autres interventions.- La correspondance intergénérationnelle , la classe « transplantée » dans un foyer pour personnes âgées, l’aide aux devoirs,… •

Le comité des sages : mardi et jeudi matin, salle n°1 au centre Jouhaux. Cotisation : 5 E. Rencontre sur les accidents vasculaires cérébraux le mercredi 8 juin, à 9 h 30, salle 11, au centre Jouhaux.

Par DIDIER BOUDRY
Photo DELPHINE PINEAU
[Source : la voix du Nord]

Le Comité des sages lance un appel aux retraités intéressés

Le comité, composé de 140retraités, espère accueillir de nouveaux membres.

Lors de l’assemblée générale du Comité des sages, les membres de l’association étaient unanimes : il faut une relève !
Ce groupe de 140 retraités, rappelons-le, n’existe pas que pour passer le temps. Il s’est investi de réelles missions. En cultivant les relations inter-générationnelles, ils jouent à fond leur rôle de citoyens dans le tissu local. Aider les enfants dans leurs parcours scolaires, voilà leur mission première. Au travers d’actions ponctuelles ou répétées, ils organisent aides aux devoirs, interventions éducatives, conférences, etc. Le Comité des sages partage également autour de la santé, de l’histoire ou encore de l’environnement.

Cependant, le discours de Paul Delaby, le président, est clair : le Comité des sages doit veiller à accueillir régulièrement de nouveaux membres. Durant le premier semestre, Jean-Claude Hubert et Roland Legras ont animé des séances d’initiation à Internet. Devant le succès, d’autres cours sont au programme.

Les enfants qui reçoivent l’aide du Comité des sages seront ravis d’aider à leur tour ceux qui souhaitent se familiariser avec l’outil. Le groupe crée en parallèle son site internet bientôt en ligne.

De nombreux projets sont à l’ordre du jour de l’association avec notamment des voyages historiques et de nombreuses animations. Le groupe est actif avec de nombreuses réunions qu’animent 12 membres du bureau et 23 membres du conseil d’administration.

Cotisation : 5 euros
Contact : Tél : 03 21 78 28 80

[Source : la voix du Nord]

Les jeunes surfent avec les aînés

Se servir d'Internet : y trouver une recette, rechercher un adresse... Les collégiens vont partager leur savoir avec les aînés lors de trois séances.

Quinze élèves de la classe de troisième d’insertion du collège Jean-Zay de Lens vont initier les aînés du comité des sages de Lens aux plaisirs d’Internet.

Un rencart au collège Jean-Zay entre deux générations opposées. Pendant trois semaines, quinze élèves scolarisés en troisième d’insertion vont, chaque mardi après-midi, aider les adhérents du comité des sages de Lens à surfer sur la Toile.
Répartis dans deux salles différentes, les anciens se sont installés à côté de leur petit jeune. Aujourd’hui, les aînés tendent les oreilles et assimilent les conseils. La séance a débuté depuis trente minutes, le 3 janvier. Ambiance décontractée. « Regardez ce que j’ai trouvé. « Procrastination », j’ai entendu ça à la télé ce midi », se réjouit Ginette, 73 ans.
À ses côtés Brandon est des plus à l’aise. « Elle ne trouvait pas la définition… alors on a regardé sur wikipédia. » Logique pour le jeune homme, moins pour sa voisine. Devant eux, André, 80 ans, a des besoins différents. « On a cherché des matériaux pour faire le parquet de son garage », explique Ludovic, quinze ans. Des recherches pratiques et des conseils techniques. Comment trouver des horaires de train, envoyer un courriel, réaliser une carte de voeux ou poster une petite annonce… Ces jeunes s’appliquent, font preuve de patience et se prennent au jeu.
Les collégiens, qui ont connu des difficultés scolaires, « se mettent en situation de réussite grâce à ces séances, cela va les valoriser  », assure Grégory Hober, professeur principal de la classe de troisième. L’initiation est également une façon d’évaluer les élèves sur leurs compétences. « Tous les ans on essaye d’avoir des projets pour élargir les horizons. Là on travaille sur la citoyenneté », souligne l’enseignant.
Un rendez-vous avec les jeunes. « On intervient ici depuis trois ans, rappelle Jean-Claude Hubert, secrétaire du comité des sages de Lens. Au premier trimestre, nous sommes intervenus sur la question « comment c’était de votre temps ». On a abordé l’école, les profs sévères, la drogue, les rapports avec les filles… » Là, les rôles se sont inversés. « J’ai même été bien surpris de l’attitude de certains », confie l’enseignant. À trente minutes de la fin, toujours la même ambiance du côté de Ginette et Brandon. « Il est content de moi parce que je tape vite », précise la septuagénaire bavarde.
« Avec mes enfants c’est tu cliques là, là… et moi j’oublie tout. Brandon est patient. » Entre deux blagues, au travail. « Je voudrais bien voir Intouchables… » Ni une ni deux, Brandon cherche mais « c’est légal », assure-t-il.

D. K.
[Source : L’avenir de l’Artois]

Des élèves du collège Jean-Zay enseignent leur savoir aux retraités

Entre Michèle et Elodie, la plus prof des deux n'est pas celle à qui l'on penserait en premier...

Quand le comité des sages rencontre des collégiens en troisième d’insertion du collège Jean-Zay, ça donne un cocktail détonant et réjouissant au niveau de la transmission des savoirs. Les jeunes de 14-16 ans guident les retraités dans la pratique de l’ordinateur et d’Internet. Des binômes gagnants.
Une salle d’ordinateurs au collège Jean-Zay un mardi après-midi. Les élèves de 3e insertion n’ont pas cours cet après-midi mais 11 sur 15 sont revenus exprès pour une heure et demie d’enseignement à l’intention de quinze membres du comité des sages de Lens. En bon pédagogue, Jean-Claude Hubert, a choisi de répartir les équipes en binôme : un jeune, un ancien et au milieu, un ordinateur. Face à l’écran, le premier conseille le second dans l’utilisation de l’outil informatique en général et de la navigation sur Internet en particulier.

« On a mis une photo de chat pour montrer à Michèle comment faire un fond d’écran », explique Élodie, 16 ans, très heureuse de servir de prof à Michèle, 67 ans, commerciale à la retraite. L’adolescente utilise Internet tous les jours : « Pour aider mon père, pour télécharger des musiques… » Autant dire que son savoir-faire ne laisse pas insensible son apprentie qui, elle, se trouve bien embêtée quand il s’agit d’envoyer des photos par Internet, de ses maisons en location notamment.

« Après, j’ouvre un onglet ? », demande Rose-Marie, 63 ans, à une autre collégienne. C’est que l’ancienne aide-soignante, très adroite pour chercher une information du type « Que faut-il faire pour enlever la mousse dans un jardin ? », est un peu moins à l’aise dans la manipulation des fichiers. « J’arrive à classer les photos mais c’est mon fils qui les met dans l’ordinateur », explique l’ancienne aide-soignante. Elle avoue avoir « un peu peur de tout casser » et pense que le contact avec les jeunes lui donnera plus de confiance.

Une première séance a donc eu lieu mardi. Deux autres suivront, plus spécifiquement consacrées à la messagerie et à l’envoi de pièces jointes. « Si vous expliquez, n’allez pas trop vite, ne soyez pas trop speed », supplie gentiment Roland Legrand, spécialiste de l’informatique au comité, devant cette classe de collégiens encadrés par Grégory Hoder, professeur principal.

« Je sais par l’expérience que les élèves sont de très bons profs quand ils connaissent quelque chose », résume Jean-Claude Hubert qui a longtemps enseigné l’histoire-géo au collège de Noyelles-sous-Lens. Une première approche avec les lycéens de Robespierre avait mis les sages sur les rails. Ils étaient jusque-là cantonnés à la révision du traitement de texte dans leur salle du centre Jouhaux. Vu l’émulation constatée à Jean-Zay, on ne voit pas pourquoi l’expérience se limiterait aux trois séances programmées pour l’instant.

Par Philippe BESSIN
[Source : la voix du Nord]

Histoire de Lens : conférence de Mme Plessis

Catherine Plassis a tenu cette conférence.

Catherine Plessis a tenu cette conférence.

« Une ampoule contenant le sang du Christ aurait été apporté à Lens par Eustache II » raconte Catherine Plessis professeur d’Histoire au collège Pont à Marc.

« Cette ampoule n’a jamais été retrouvée », précise l’oratrice. Près de trente-cinq passionnés d’histoire locale se sont retrouvés lundi dernier, à la maison syndicale de Lens pour écouter l’histoire des comtes et comtesses de Boulogne. Un voyage dans le temps qui passe par Lens. « En 1106, Lens était une ville fortifiée. Il y avait une léproserie, un hôpital, une garnison. Le commerce était développé, nous savons que la tonlieu (taxe sur le commerce) était collectée », explique la professeur d’histoire devant un public de sages attentifs.
Dans l’assistance, les plus concentrés suivent l’arbre généalogique des contes de Boulogne, tout en écoutant Catherine Plessis. Le voyage temporel transporte les sages jusqu’à Jérusalem.
« Le pape Urbain II aurait appelé à la croisade en 1095. Il voulait libérer la terre sainte et le tombeau du Christ et se venger des musulmans qui assassineraient les pèlerins chrétiens », livre l’historienne. « On raconte que Godefroy de Bouillon de retour de croisade aurait séparé les reliques en deux parties », précise un membre des sages passionné d’histoire médiévale.
Même si les sages auraient préféré un chapitre consacré à l’histoire de Lens, tous furent ravis de la prestation de Catherine Plassis. « Madame, votre conférence était passionnante », lança un Lensois en fin de séance. Le 29 mai prochain, soixante et un passionnés d’histoire de Lens pourront mettre des images sur l’histoire des contes et comtesses de Boulogne lors d’une visite organisée.

Jonathan CARRIDROIT
[Source : L’avenir de l’Artois]

Santé : conférence sur l’AVC

Le docteur François Mounier-Véhier

Le docteur François Mounier-Véhier, chef du service de neurologie du centre hospitalier de Lens, a notamment expliqué les symptômes d'un AVC.

La commission santé du comité des sages tenait mercredi 8 juin, à la salle Jouhaux, sa dernière conférence avant les vacances.

Elle portait sur les accidents vasculaires cérébraux (AVC). Cette rencontre a été animée par le docteur François Mounier-Véhier, chef du service de neurologie du centre hospitalier de Lens. Il est venu ainsi à la rencontre du public afin de le sensibiliser sur cette pathologie grave qui nécessite une prise en charge immédiate dès les premiers symptômes.
Expliquez-nous ce qu’est un accident vasculaire cérébral ?
L’AVC est une pathologie grave. Un patient sur cinq meurt d’un AVC dans le mois qui suit l’accident. On dénombre près de 12 000 AVC par an dans la région Nord – Pas-de-Calais. Il y a deux types d’accidents vasculaires cérébraux : ischémique, c’est quand une artère se bouche au niveau du cerveau. Et il y a les hémorragiques, c’est quand une artère saigne toujours au niveau du cerveau. Il existe pour cette pathologie un traitement efficace dans la mesure où la prise en charge est immédiate dès les premiers symptômes.
Justement, quels sont les symptômes d’un AVC ?
Cela peut se matérialiser par l’apparition brutale d’une paralysie d’un côté du corps : bras, jambe, la moitié du visage. Cela peut être également l’endormissement d’un côté du corps ou encore un trouble du langage. La personne ne comprend pas ce qu’on lui dit, elle prend un mot pour un autre. Cela peut aussi se déclarer avec la disparition brutale de la vision soit d’un oeil ou la moitié du champ visuel. Un mal de tête très brutal et instantané peut-être également l’un des symptômes. La brutalité est un point essentiel dans les accidents vasculaires cérébraux.
Que doit faire la personne victime de ces symptômes ou bien encore son entourage ?
Il faut appeler immédiatement le 15, qui va orienter, amener le patient au plus vite vers un centre adapté. Dans l’Artois, il y a le centre hospitalier de Lens et celui de Béthune. Ce sont les deux seuls hôpitaux, sur ce territoire, qui disposent d’une unité neuro-vasculaire.
Y a t-il des facteurs de risques ?
Les facteurs de risque sont notamment le tabac, l’hypertension, le diabète, le surpoids, le cholestérol.
Les accidents vasculaires cérébraux peuvent-ils toucher tout le monde ?
C’est une pathologie qui touche tous les âges mais elle est plus fréquente quand les personnes avancent dans l’âge.

Virginie AUGERAUD
[Source : L’avenir de l’Artois]