Nicole, 65 ans : l’importance de trouver un équilibre pour être bien dans son assiette
| COMITÉ DES SAGES DE LENS | Premier rendez-vous de l’année pour les adhérents du Comité des sages de Lens. Jeudi, le centre social Dumas les a accueillis pour une rencontre avec Anne Durot, diététicienne au centre hospitalier de Lens. L’équilibre alimentaire, un point important pour la santé des personnes âgées en particulier. Dans la salle, Nicole, 65 ans, était friande de conseils. Et dans sa salle à manger, comment ça se passe ? Elle se met à table…
Après ce premier rendez-vous du Comité des sages consacré à l'équilibre alimentaire, Nicole compte faire un peu plus attention.
PAR CAMILLE RAAD
Nicole a raison : il est toujours intéressant de rencontrer une diététicienne, quel que soit l’âge. Parce qu’on « entend tout et n’importe quoi ». Boire un verre de vin rouge par jour, ingurgiter un litre et demi d’eau, manger cinq fruits et légumes par jour, etc. Bref, on a tous de quoi s’y perdre dans les messages véhiculés ici ou là. Difficile de faire le tri… Sauf qu’à « partir d’un certain âge, le corps subit des changements, les besoins alimentaires sont différents ». Les envies aussi. Nicole le sait bien, elle qui était « très carnivore quand (elle) était jeune. Je pouvais manger de la viande, quasiment pas cuite. Maintenant, le seul fait de voir de la viande lorsque je fais des courses, par exemple, me fait ressentir un écoeurement. Ça ne me donne pas du tout envie. Je me force à en manger parce qu’il le faut. Sinon, le soir, je mangerais seulement un bol de potage. S’il n’y avait pas mon mari, je ne me mettrais même pas à table. Mais ce n’est pas bon, pas normal. » Et dangereux surtout.
« Signaux d’alarme »
Anne Durot, la diététicienne et nutritionniste du CHL, a d’ailleurs averti son auditoire des risques liés à la dénutrition. Revenus insuffisants, perte d’autonomie, veuvage, solitude, médicaments font partie des dangers qui y mènent. Les conséquences sont importantes : aggravation des pathologies, voire décès, ostéoporose… « Les produits laitiers, c’est pas non plus mon truc, confie la sexagénaire.
La diététicienne m’a donné des petits signaux d’alarme. J’ai la chance de ne pas avoir d’ostéoporose, mais on continue à vieillir et ça ne va certainement pas arranger les choses. Je vais donc regarder les choses avec plus d’attention, faire plus d’efforts. » Même s’« il faut prendre les grandes lignes. Elle a donné quelques pistes, qu’il faudrait que je suive, mais il ne faut pas que ça devienne obsessionnel.
Si on me dit : il faut manger 30 grammes de ça, boire un litre de ça… Ça va m’énerver. Il faut un équilibre. » Un équilibre qu’elle a déjà trouvé avec son diabète. « Je mange quand même un gâteau de temps en temps. Il faut savoir doser. » Autre facteur à prendre en compte avec l’âge, plus féminin : « La ménopause. C’est un bouleversement important. On prend du poids, ça nous perturbe. » Pourtant, hors de question de parler de régime, autre voie royale vers la dénutrition. Nicole préfère s’activer. « On bouge moins à la retraite. Personnellement, je vais à la piscine, au marché à pied. Mais quand il fait mauvais dehors, j’ai tendance à prendre la voiture. » La joyeuse dame fait aussi la lecture aux plus jeunes, donne des cours. « C’est une forme d’activité intellectuelle, et ça fait du bien aussi. » Ça évite l’isolement ou la baisse de moral qui pourraient mettre en berne l’appétit.
Nicole va donc faire des efforts mais continuer à savourer les petits plaisirs de la vie.
Comité des sages de Lens, centre Jouhaux, rue Eugène-Bar, 62 300 Lens ;http://association-sages-lens.fr ; association-comite.sages.lens@orange.fr
| VIE ASSOCIATIVE |
Pierre Chapouthier avait été le premier de cordée. L’ancien élu lensois, militant socialiste de toujours, avait été élu président du comité des sages en 2001
Les fidèles du comité remplissaient abondamment les lignes de la troupe en marche du comité des sages.
Créé en 2001 sous l’égide de la municipalité qui souhaitait utiliser les forces vives des personnes du 3e âge, retraitées le plus souvent, pour créer un lien intergénérationnel fort. Jusqu’en 2008, Pierre Chapouthier avait créé les conditions du fonctionnement du comité.
Depuis, Paul Delaby a pris le relais. L’assemblée générale qui s’est déroulée jeudi soir a été l’occasion de rendre hommage à son prédécesseur et à tous les pionniers aujourd’hui disparus. Le fait est que plus qu’ailleurs, les membres du bureau directeur avancent en âge. Paul Delaby a donc insisté sur le besoin de sang neuf dans les rangs. Le surmenage guette la cheville ouvrière des sages.
Une collaboration efficace En attendant de voir les bénévoles volontaires sortir des rangs, la lecture des différents rapports met finalement en exergue un fait majeur : la collaboration efficace, gagnante-gagnante avec le monde de l’Éducation nationale. Au sein des écoles en ville, des collèges (Jean Zay, Jean-Jaurès notamment) ou des lycées (Robespierre en particulier) on se félicite des actions intergénérationnelles établies. Des pistes sont en cours de réflexion concernant une collaboration avec le lycée Béhal. Manifestement, les jeunes apprécient l’expérience des retraités et ces derniers apprécient d’être formés par les générations montantes aux nouvelles technologies. Paul Delaby aimerait formaliser davantage les protocoles d’accord avec l’inspection académique.
Les actions liées à la citoyenneté, l’offre culturelle destinée aux anciens, l’accès à Internet, etc. ont fait l’objet d’un résumé classique de la part du comité consultatif des sages. Pour le reste, l’élection prévue au programme n’a pas bouleversé la donne : Paul Delaby est toujours président.
YVES PORTELL
http://association-sages-lens.fr/
[Source : La Voix du Nord]
Publié le 17/11/2012
Le président était déjà parmi les membres fondateurs en 2002 lorsque le comité des Anciens (c’était son nom d’époque) avait été mis sur pied en même temps que quatre autres comités (de trois quartiers et des jeunes). « Lors de sa nouvelle mandature, Guy Delcourt avait voulu mettre cela en place, en veillant à ce qu’aucun élu n’y figure, » rappelle le Lensois. Réélu en mars 2008, le maire socialiste renoue avec les trois conseils de quartiers pilotés par l’adjoint de quartier référent. Fin de non-recevoir pour Paul Delaby : « En novembre 2008, on a décidé de continuer en étant indépendant et en exigeant une participation d’adhésion de cinq euros. À la fin 2011, on était à 134 membres ». Néanmoins, on trouve douze adhérents du comité des sages parmi les inscrits aux conseils de quartiers, « à titre individuel » souligne encore le président.
De ces dix années passées, les membres se souviennent notamment du gros travail intergénérationnel fait sur la citoyenneté avec l’élaboration d’une charte en 2003 ou encore les opérations école ouverte pendant l’été au lycée Béhal. Mais c’est surtout le travail quotidien qui refait surface parmi les souvenirs et les organisations des trois ou quatre assemblées générales annuelles.
Sur l’évolution de la ville, les membres confirment qu’ils font des propositions : « Comme par exemple sur l’amélioration de la vie des personnes âgées. On ne peut pas dire qu’on ne donne pas notre avis mais bon, on n’a pas de retour même si le maire souligne qu’on fait du bon boulot » rétorque Roland Legras des commissions intergénérationnel, sécurité et cadre de vie. D’autres sujets interpellent évidemment nos « Sages ».
Le stationnement payant ? « Il était difficile d’y échapper. Après, les modalités, c’est autre chose » répond du tac-au-tac Paul Delaby.
Le nouveau logo de la Ville ? « On ne peut pas dire que la commission histoire de Lens y était favorable. La modernité, c’est bien mais c’est bien également de connaître ses racines. Regardez le succès du livre sur l’Art déco » tempère Roland Legros.
L’implantation de la cyber base à l’école Jean-Macé ? « Il faudra voir quel public viendra. Mais c’est bien qu’il n’y ait pas tout dans le centre-ville » affirme Jean-Claude Hubert le secrétaire.
M. Pruvost.
– AG jeudi 15 novembre, 14h30 à la salle Dumas.
Un hommage sera rendu à Pierre Chapouthier.
[ Source : L’Avenir de l’Artois ]
jeudi 15.11.2012
Les troubles de l’audition étaient le sujet abordé par le comité des Sages, hier matin, 19/1/12, salle Paul-Sion. …
La présence de soixante-cinq personnes traduisait l’intérêt des seniors pour ce sujet… parlant ! Prenez la presbyacousie, pas encore aussi connue que son alter ego oculaire, la presbytie. « C’est un vieillissement précoce de l’audition. Avant, on ne le connaissait pas parce qu’on ne vivait pas suffisamment longtemps pour le vivre… c’était un peu « pas de bras pas de chocolat » », explique Olivier Kosztur, l’audioprothésiste diplômé d’État appelé par les Sages.
« Et les jeunes, ça ne vieillit pas chez eux quand ils mettent la musique forte ? » s’interroge une auditrice. Non, répond le spécialiste. Mais c’est pire ! Il parle dans ce cas de traumatisme par la perte irréversible de cellules ciliaires. « On ne fait pas une génération de malentendants mais de sourds », prévient l’intervenant face aux pratiques extrêmes de jeunes mal informés en matière auditive.
Certains troubles peuvent parfois se régler simplement. Connaissez-vous la technique du pilote d’avion qui se bouche le nez, ferme la bouche puis souffle un bon coup ? Une idée à reprendre pour tous ceux qui se retrouvent avec la trompe d’Eustache bouchée, en prenant l’avion ou même en descendant la montagne… « Même chez nous, quand on éternue… On se sent mieux ! » intervient une autre auditrice. C’est vrai, toutes les techniques sont bonnes pour remettre le tympan en place !
Surdité brusque et acouphènes
Plus anxiogène, la surdité brusque jette un froid dans l’assistance. « C’est une urgence clinique, on a huit heures pour intervenir, il faut aller au plus tôt faire une perfusion aux urgences », précise Olivier Kosztur. Et il ajoute : « Ça peut arriver quel que soit l’âge du patient… » Un traumatisme d’ordre vasculaire est à l’origine de cette pathologie. Ne pas hésiter donc à consulter son médecin en cas de surdité subite.
« Et les acouphènes ? » Une Lensoise s’intéresse à cette sensation gênante d’avoir un bourdon qui fait son nid entre le marteau et l’étrier. « Il n’y a pas de solution miracle », estime l’audioprothésiste à propos de ce mot dont tout le monde parle. « Un acouphène, c’est un bruit qui ressemble au sifflement d’une cocotte ou au tintement d’une cloche… On arrive à le masquer mais le soir, quand on retire l’appareil auditif, il revient. » Quant aux appareils qui se vendraient comme « masqueurs d’acouphènes », l’homme dit ne peut y croire, vingt ans d’expérience à la clé. Lui préconise le yoga, la natation, la détente. On peut aussi mettre dans la maison un petit bruit de fond ou une musique d’ambiance qui permet d’atténuer les désagréments liés aux acouphènes. Une chose est sûre : le vieillissement commence toujours par les fréquences aiguës. « J’entends mais je ne comprends pas », est une phrase qui revient souvent chez une personne qui, un an plus tôt, arrivait à suivre la conversation à table et qui, cette fois-ci, se retrouve un peu seule. Comme on dit, mieux vaut agir avant de se retrouver à faire la vaisselle !
Philippe Bessin
[Source : La Voix du Nord]