CONFÉRENCE « DIÉTÉTIQUE » du 31 janvier 2013

Nicole, 65 ans : l’importance de trouver un équilibre pour être bien dans son assiette

PUBLIÉ LE 05/02/2013 Par La Voix Du Nord

| COMITÉ DES SAGES DE LENS | Premier rendez-vous de l’année pour les adhérents du Comité des sages de Lens. Jeudi, le centre social Dumas les a accueillis pour une rencontre avec Anne Durot, diététicienne au centre hospitalier de Lens. L’équilibre alimentaire, un point important pour la santé des personnes âgées en particulier. Dans la salle, Nicole, 65 ans, était friande de conseils. Et dans sa salle à manger, comment ça se passe ? Elle se met à table…

Après ce premier rendez-vous du Comité des sages consacré à l'équilibre alimentaire, Nicole compte faire un peu plus attention.

 

PAR CAMILLE RAAD

lens@info-artois.fr

 

 

 

 

 

 

Nicole a raison : il est toujours intéressant de rencontrer une diététicienne, quel que soit l’âge. Parce qu’on «  entend tout et n’importe quoi ». Boire un verre de vin rouge par jour, ingurgiter un litre et demi d’eau, manger cinq fruits et légumes par jour, etc. Bref, on a tous de quoi s’y perdre dans les messages véhiculés ici ou là. Difficile de faire le tri… Sauf qu’à « partir d’un certain âge, le corps subit des changements, les besoins alimentaires sont différents ». Les envies aussi. Nicole le sait bien, elle qui était « très carnivore quand (elle) était jeune. Je pouvais manger de la viande, quasiment pas cuite. Maintenant, le seul fait de voir de la viande lorsque je fais des courses, par exemple, me fait ressentir un écoeurement. Ça ne me donne pas du tout envie. Je me force à en manger parce qu’il le faut. Sinon, le soir, je mangerais seulement un bol de potage. S’il n’y avait pas mon mari, je ne me mettrais même pas à table. Mais ce n’est pas bon, pas normal. » Et dangereux surtout.

« Signaux d’alarme »
     Anne Durot, la diététicienne et nutritionniste du CHL, a d’ailleurs averti son auditoire des risques liés à la dénutrition. Revenus insuffisants, perte d’autonomie, veuvage, solitude, médicaments font partie des dangers qui y mènent. Les conséquences sont importantes : aggravation des pathologies, voire décès, ostéoporose… « Les produits laitiers, c’est pas non plus mon truc, confie la sexagénaire.
La diététicienne m’a donné des petits signaux d’alarme. J’ai la chance de ne pas avoir d’ostéoporose, mais on continue à vieillir et ça ne va certainement pas arranger les choses. Je vais donc regarder les choses avec plus d’attention, faire plus d’efforts. » Même s’«  il faut prendre les grandes lignes. Elle a donné quelques pistes, qu’il faudrait que je suive, mais il ne faut pas que ça devienne obsessionnel.
Si on me dit : il faut manger 30 grammes de ça, boire un litre de ça… Ça va m’énerver. Il faut un équilibre. » Un équilibre qu’elle a déjà trouvé avec son diabète. « Je mange quand même un gâteau de temps en temps. Il faut savoir doser. » Autre facteur à prendre en compte avec l’âge, plus féminin : « La ménopause. C’est un bouleversement important. On prend du poids, ça nous perturbe. » Pourtant, hors de question de parler de régime, autre voie royale vers la dénutrition. Nicole préfère s’activer. «  On bouge moins à la retraite. Personnellement, je vais à la piscine, au marché à pied. Mais quand il fait mauvais dehors, j’ai tendance à prendre la voiture. » La joyeuse dame fait aussi la lecture aux plus jeunes, donne des cours. « C’est une forme d’activité intellectuelle, et ça fait du bien aussi. » Ça évite l’isolement ou la baisse de moral qui pourraient mettre en berne l’appétit.
Nicole va donc faire des efforts mais continuer à savourer les petits plaisirs de la vie. •

Comité des sages de Lens, centre Jouhaux, rue Eugène-Bar, 62 300 Lens ;http://association-sages-lens.fr ; association-comite.sages.lens@orange.fr