NOUS AVONS FETE NOS 10 ANS !

Dix ans d’âge pour le comité des sages
et pourvu que ça dure !

|  VIE ASSOCIATIVE |
Pierre Chapouthier avait été le premier de cordée. L’ancien élu lensois, militant socialiste de toujours, avait été élu président du comité des sages en 2001

Les fidèles du comité remplissaient abondamment les lignes de la troupe en marche du comité des sages.

Créé en 2001 sous l’égide de la municipalité qui souhaitait utiliser les forces vives des personnes du 3e âge, retraitées le plus souvent, pour créer un lien intergénérationnel fort. Jusqu’en 2008, Pierre Chapouthier avait créé les conditions du fonctionnement du comité.
Depuis, Paul Delaby a pris le relais. L’assemblée générale qui s’est déroulée jeudi soir a été l’occasion de rendre hommage à son prédécesseur et à tous les pionniers aujourd’hui disparus. Le fait est que plus qu’ailleurs, les membres du bureau directeur avancent en âge. Paul Delaby a donc insisté sur le besoin de sang neuf dans les rangs. Le surmenage guette la cheville ouvrière des sages.
Une collaboration efficace En attendant de voir les bénévoles volontaires sortir des rangs, la lecture des différents rapports met finalement en exergue un fait majeur  : la collaboration efficace, gagnante-gagnante avec le monde de l’Éducation nationale. Au sein des écoles en ville, des collèges (Jean Zay, Jean-Jaurès notamment) ou des lycées (Robespierre en particulier) on se félicite des actions intergénérationnelles établies. Des pistes sont en cours de réflexion concernant une collaboration avec le lycée Béhal. Manifestement, les jeunes apprécient l’expérience des retraités et ces derniers apprécient d’être formés par les générations montantes aux nouvelles technologies. Paul Delaby aimerait formaliser davantage les protocoles d’accord avec l’inspection académique.
Les actions liées à la citoyenneté, l’offre culturelle destinée aux anciens, l’accès à Internet, etc. ont fait l’objet d’un résumé classique de la part du comité consultatif des sages. Pour le reste, l’élection prévue au programme n’a pas bouleversé la donne : Paul Delaby est toujours président.

YVES PORTELL
http://association-sages-lens.fr/

[Source : La Voix du Nord]
Publié le 17/11/2012

Paul, Jean-Claude et Roland dans les locaux de l’Avenir de l’Artois

ANNIVERSAIRE

Les Sages fêtent leurs dix ans ce jeudi salle Dumas

 À eux trois, ils doivent dépasser allégrement les cent ans et pourtant ils fêtent leurs dix ans. Ce jeudi 15 novembre à 14h30, le comité des sages emmené par Paul Delaby, son président depuis 2008, fêtera ses dix ans d’existence.

Le président était déjà parmi les membres fondateurs en 2002 lorsque le comité des Anciens (c’était son nom d’époque) avait été mis sur pied en même temps que quatre autres comités (de trois quartiers et des jeunes). « Lors de sa nouvelle mandature, Guy Delcourt avait voulu mettre cela en place, en veillant à ce qu’aucun élu n’y figure, » rappelle le Lensois. Réélu en mars 2008, le maire socialiste renoue avec les trois conseils de quartiers pilotés par l’adjoint de quartier référent. Fin de non-recevoir pour Paul Delaby : « En novembre 2008, on a décidé de continuer en étant indépendant et en exigeant une participation d’adhésion de cinq euros. À la fin 2011, on était à 134 membres ». Néanmoins, on trouve douze adhérents du comité des sages parmi les inscrits aux conseils de quartiers, « à titre individuel » souligne encore le président.
De ces dix années passées, les membres se souviennent notamment du gros travail intergénérationnel fait sur la citoyenneté avec l’élaboration d’une charte en 2003 ou encore les opérations école ouverte pendant l’été au lycée Béhal. Mais c’est surtout le travail quotidien qui refait surface parmi les souvenirs et les organisations des trois ou quatre assemblées générales annuelles.
Sur l’évolution de la ville, les membres confirment qu’ils font des propositions : « Comme par exemple sur l’amélioration de la vie des personnes âgées. On ne peut pas dire qu’on ne donne pas notre avis mais bon, on n’a pas de retour même si le maire souligne qu’on fait du bon boulot » rétorque Roland Legras des commissions intergénérationnel, sécurité et cadre de vie. D’autres sujets interpellent évidemment nos « Sages ».
Le stationnement payant ? « Il était difficile d’y échapper. Après, les modalités, c’est autre chose » répond du tac-au-tac Paul Delaby.
Le nouveau logo de la Ville ? « On ne peut pas dire que la commission histoire de Lens y était favorable. La modernité, c’est bien mais c’est bien également de connaître ses racines. Regardez le succès du livre sur l’Art déco » tempère Roland Legros.
L’implantation de la cyber base à l’école Jean-Macé ? « Il faudra voir quel public viendra. Mais c’est bien qu’il n’y ait pas tout dans le centre-ville  » affirme Jean-Claude Hubert le secrétaire.
M. Pruvost.
– AG jeudi 15 novembre, 14h30 à la salle Dumas.
Un hommage sera rendu à Pierre Chapouthier.

[ Source : L’Avenir de l’Artois ]
jeudi 15.11.2012

 

UN DE NOS ADHÉRENTS MIS À L’HONNEUR

 Le garde d’honneur de Lorette   a reçu la médaille de la Ville

 

Adonis Roger récompensé

Le conseil municipal a profité du 8 mai pour remettre la médaille d’honneur de la ville à un concitoyen lensois.

Adonis Roger, 77 ans, a reçu cette récompense des mains de Philippe Rayter, conseiller municipal mais également garde d’honneur de la nécropole nationale de Lorette, comme lui.

Titulaire d’un diplôme de capacité en droit, le Lensois a exercé trois années au service de l’État puis quarante et un ans au service de la fonction publique hospitalière, à Lens puis à Armentières. En 1999, il a pris sa retraite et a été nommé directeur honoraire de l’hôpital armentiérois. En plus de son activité à Notre-Dame de Lorette, Adonis Roger est administrateur de l’APSA depuis 1974, mais aussi membre du comité des sages de Lens dans la commission histoire locale.
« Lorsque je suis entré à la garde il y a vingt-quatre ans, on m’avait dit que ce n’était que pour un an, se souvient-il. Mais il faut se méfier de ce genre de propos dans une association, et on m’a vite fait entrer au bureau… » Adonis Roger prendra des responsabilités, jusqu’à devenir chef du groupe lensois, d’octobre 2010 à février dernier.
Le garde d’honneur était entré dans l’association en mémoire de son grand-père, et ne se fait pas de souci pour la relève. « Christophe, mon secrétaire, était tout désigné. Et l’association a la chance de recruter facilement des jeunes. »
A. H.
PHOTO DELPHINE PINEAU

[ Source : La Voix du Nord ]
mercredi 09.05.2012

LIBRE CONTRIBUTION DE Mme BERNARD

Libre contribution de Mme Monique Bernard
suite à l’article de la Voix du Nord sur le stationnement et le stop-bus.

♦  Article de La Voix du Nord :  Et si la solution se trouvait dans la navette ?
lundi 30.04.2012, 05:02 – La Voix du Nord
Il y a peu, nous abordions le problème du commerce en centre ville, partant du constat que la rue de Paris peinait à voir s’ouvrir de nouvelles boutiques. Parmi les réactions de commerçants et de clients recueillies, a rejailli la question du stationnement, payant ? pas payant ? Edmond a éveillé notre attention sur un aspect collatéral : la ligne stopbus. « Quand la municipalité a instauré la navette, nous la prenions pratiquement toujours car elle s’arrêtait tous les 200 m ». Il avait garé sa voiture au parking Bollaert « qui était gardé, cela devait coûter 0,40 E. » Pourquoi si peu de succès alors ? La faute, selon lui, à un désintérêt des élus et de Tadao pour ce service pourtant pratique.

♦  Contribution de Mme Monique Bernard
          → Horaire du Stop-bus à Bollaert : sens 9 bis – Grand Condé : 8h26, 10h26, 13h26 (donc 3h après), 15h26, 16h26, 17h20 (et après ???)
Grand Condé – 9bis : 8h05, 10h05, 13h05 (notre trou de 3h), 15h05, 16h05, 17h05 (et après ???)
Rotation pas assez fréquente : 15 mn serait bon
Comme en général, ils finissent trop tôt. Les commerçants terminent à 19h, ils doivent nettoyer leurs magasins et ne sont donc prêts que vers 20h. S’ils mettaient leur voiture à Bollaert, ce qui serait merveilleux, quelle navette les y conduirait?

→ Navettes : elles existent depuis les quartiers vers le centre ville et les marchés quand les autres lignes sont moins présentes (voir dépliant Stopbus)

À qui le tort?
On demande des moyens de transport et on ne s’ en sert pas. On irait presque avec sa voiture dans les magasins; surtout ne pas marcher (notre commission Santé a encore bien du travail à faire !)
Résultat : pas de stationnement. Tout le monde est d’ accord mais c’ est au voisin de faire l’ effort…..c’ est tellement dans notre mentalité!!!
Au début, les rotations étaient plus fréquentes (20 mn); il y avait 3 ou 4 personnes quand ce n’était pas 0 (je le prends); alors où est la responsabilité?
En période de crise, peut-on faire tourner des bus presque vides au prix de l’essence, des salaires etc.  donc les prestations diminuent.

NOTRE AMI PIERRE NOUS A QUITTÉS

Pierre lors du voyage à Saint Amand en mars 2011

Président fondateur du Comité des Sages, Pierre nous a quittés précipitamment. Il a marqué notre association par son engagement, par sa constante activité dans nos différentes instances, par sa volonté farouche d’être au service des « anciens » et de défendre les valeurs de respect des autres et de citoyenneté, notamment auprès des jeunes. Il va nous manquer mais nous poursuivrons la mission que nous avons engagée à ses côtés.

 

 

 

 

 

Voici l’article qui est paru dans l’Avenir de l’Artois, ce jeudi 29 mars 2012

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

INVITATION à l’exposition sur l’église Saint Wulgan

INVITATION

 

 

Quelques membres du Comité ont eu le plaisir d’avoir une guide passionnée et passionnante, en la personne de Claude Giraud qui nous présenta et commenta la magnifique exposition qu’elle a réalisée en l’église Saint Wulgan.

 

 

                                     Un public attentif, accroché aux paroles de la « guide ».
                         Superbes vitraux créés par le Père Cholewska; moine de Wisques.

 

 

HISTOIRE : Des rapports entre la Iere Croisade et le secteur de Lens

Lundi 5 mars, à la Maison syndicale, le comité des Sages recevait Madame Plessis, professeur d’histoire pour une conférence intitulée « Le rôle des fils des Comtes de Boulogne et de Lens dans la Iere Croisade ».
Parlez-nous de votre thématique en quelques mots… J’étais déjà venue il y a un an pour évoquer les figures des fils des comtes de Boulogne (Eustache II et Ide de Boulogne) et pour présenter l’organisation des pouvoirs (Clergé, Seigneurie, Barons etc.). Aujourd’hui, mon intervention se porte plutôt sur la Croisade de ces fils. Les trois fils Godefroi de Bouillon, Eustache III et Baudouin. Il y a deux dates à retenir : l’appel du pape en 1095 et la prise de Jérusalem en 1099.
Rappelons que le but de cette Croisade est de délivrer le Saint Sépulcre du Christ qui est aux mains des Musulmans. Après la prise, Eustache ne reste pas à Jérusalem et rentre pour gérer les comtés de Lens et Boulogne. Godefroi, lui, reste mais ne veut pas devenir roi par modestie et piété. Il ne veut pas porter de couronne là où le Christ a porté la couronne d’épines. Il sera donc Avoué du Saint Sépulcre et organise donc le royaume de Jérusalem. Lorsqu’en 1100, il meurt, c’est Baudouin qui prend la place et se fait appeler Roi. Il devient Baudoin Ie r.
On parle de traces à Lens… Après cette expédition et le retour dans la région, il y a eu des légendes. Il y aurait eu, à Notre Dame de Lens (NDRL : la chapelle fut détruite lors de la Seconde Guerre mondiale. On la localise du côté de l’église Saint Wulgan de la route de Lille) des cheveux du Christ, il y aurait eu un bout de la Croix, il y aurait eu un élément de la couronne d’épines… Parlez-nous de Ide, comtesse de Lens et Boulogne et dont un collège porte son nom, rue Emile-Zola… Une femme très pieuse qui, à son arrivée à Lens, a fait beaucoup d’actions liées à la religion. Avec Eustache II, elle formait un beau couple loin des moeurs brutales et infidèles de l’époque. Elle a été sanctifiée après sa mort.
Propos recueillis par Maxime PRUVOST
[ Source : L’Avenir de l’Artois ]
          jeudi 08.03.2012

 » Vieillir « 

A mes vieux amis dont le cerveau est toujours jeune !
Extrait du livre de Bernard Pivot paru en avril 2011 : Les mots de ma vie

Vieillir, c’est chiant. J’aurais pu dire : vieillir, c’est désolant, c’est insupportable, c’est douloureux, c’est horrible, c’est déprimant, c’est mortel.

Mais j’ai préféré « chiant » parce que c’est un adjectif vigoureux qui ne fait pas triste. Vieillir, c’est chiant parce qu’on ne sait pas quand ça a commencé et l’on sait encore moins quand ça finira. Non, ce n’est pas vrai qu’on vieillit dès notre naissance. On a été longtemps si frais, si jeune, si appétissant. On était bien dans sa peau. On se sentait conquérant. Invulnérable. La vie devant soi. Même à cinquante ans, c’était encore très bien. Même à soixante. Si, si, je vous assure, j’étais encore plein de muscles, de projets, de désirs, de flamme.

Je le suis toujours, mais voilà, entre-temps – mais quand – j’ai vu le regard des jeunes, des hommes et des femmes dans la force de l’âge qu’ils ne me considéraient plus comme un des leurs, même apparenté, même à la marge. J’ai lu dans leurs yeux qu’ils n’auraient plus jamais d’indulgence à mon égard. Qu’ils seraient polis, déférents, louangeurs, mais impitoyables. Sans m’en rendre compte, j’étais entré dans l’apartheid de l’âge. Le plus terrible est venu des dédicaces des écrivains, surtout des débutants. « Avec respect », « En hommage respectueux », « Avec mes sentiments très respectueux ». Les salauds ! Ils croyaient probablement me faire plaisir en décapuchonnant leur stylo plein de respect ? Les cons ! Et du « cher Monsieur Pivot » long et solennel comme une citation à l’ordre des Arts et Lettres qui vous fiche dix ans de plus !

Un jour, dans le métro, c’était la première fois, une jeune fille s’est levée pour me donner sa place. J’ai failli la gifler. Puis la priant de se rassoir, je lui ai demandé si je faisais vraiment vieux, si je lui étais apparu fatigué. « Non, non, pas du tout, a-t-elle répondu, embarrassée. J’ai pensé que… » Moi aussitôt : «Vous pensiez que…? — Je pensais, je ne sais pas, je ne sais plus, que ça vous ferait plaisir de vous assoir. – Parce que j’ai les cheveux blancs? – Non, c’est pas ça, je vous ai vu debout et comme vous êtes plus âgé que moi, ç’a été un réflexe, je me suis levée…– Je parais beaucoup beaucoup plus âgé que vous? –Non, oui, enfin un peu, mais ce n’est pas une question d’âge… –Une question de quoi, alors? – Je ne sais pas, une question de politesse, enfin je crois…» J’ai arrêté de la taquiner, je l’ai remerciée de son geste généreux et l’ai accompagnée à la station où elle descendait pour lui offrir un verre.

Lutter contre le vieillissement c’est, dans la mesure du possible, ne renoncer à rien. Ni au travail, ni aux voyages, ni aux spectacles, ni aux livres, ni à la gourmandise, ni à l’amour, ni au rêve. Rêver, c’est se souvenir tant qu’à faire, des heures exquises. C’est penser aux jolis rendez-vous qui nous attendent. C’est laisser son esprit vagabonder entre le désir et l’utopie. La musique est un puissant excitant du rêve. La musique est une drogue douce. J’aimerais mourir, rêveur, dans un fauteuil en écoutant soit l’adagio du Concerto no 23 en la majeur de Mozart, soit, du même, l’andante de son Concerto no 21 en ut majeur, musiques au bout desquelles se révèleront à mes yeux pas même étonnés les paysages sublimes de l’au-delà. Mais Mozart et moi ne sommes pas pressés. Nous allons prendre notre temps. Avec l’âge le temps passe, soit trop vite, soit trop lentement. Nous ignorons à combien se monte encore notre capital. En années? En mois? En jours? Non, il ne faut pas considérer le temps qui nous reste comme un capital. Mais comme un usufruit dont, tant que nous en sommes capables, il faut jouir sans modération. Après nous, le déluge? Non, Mozart.

Un ami très cher nous a quittés

Julien Delaby, ancien secrétaire régional de la CFDT, est décédé
mercredi 08.02.2012, 05:28 – P.-L. F.


Julien Delaby est décédé à l’âge de 79 ans.

| DISPARITION |
Julien Delaby, ancien secrétaire régional de la CFDT (de 1975 à 1988) est décédé hier à l’âge de 79 ans. Pascal Catto, l’un de ses successeurs à la tête de l’union régionale, est touché : « Il était là en 1964 quand la CFTC s’est scindée et que la CFDT a vu le jour. Il a apporté beaucoup à la région, c’était un visionnaire. » …

Et Pascal Catto de citer des actions menées par Julien Delaby : « Il est à l’initiative de la caisse nationale d’action syndicale, une caisse de solidarité pour permettre de faire face aux jours de grève. » Autre morceau de bravoure : « Il me racontait aussi qu’il s’est retrouvé dans le bureau de Pierre Mauroy pour convaincre la Région d’investir dans le ferroviaire. Le transport collectif régional, qui est devenu le TER, était né. » Martine Aubry, maire de Lille, ne s’y est pas trompée en rendant hommage à cette figure du syndicalisme: « Armé d’un inaltérable sens de l’engagement, d’une formidable énergie, il se battait pour une transformation de la société. Je me souviens de ses combats récents pour une réforme juste des retraites ou aux côtés des femmes vivant sous le seuil de pauvreté. » Julien Delaby était aussi à l’origine de la création de l’Imprimerie artésienne, une SCOP basée à Liévin. Attaché à la région où il est né, il était encore un ardent défenseur du classement du bassin minier au patrimoine mondial de l’humanité. Preuve qu’il était toujours impliqué dans la vie sociale, Julien Delaby, qui appartenait au comité des sages de Lens (une sorte de conseil de concertation), émettait encore très récemment le souhait de sensibiliser la population au fait que l’amiante n’était pas la seule matière toxique à menacer la santé des travailleurs.

[Source : La Voix du Nord]

Troubles de l’audition : les Sages tendent l’oreille

Olivier Kosztur au pays de la trompe d'Eustache.

Les troubles de l’audition étaient le sujet abordé par le comité des Sages, hier matin, 19/1/12, salle Paul-Sion. …

La présence de soixante-cinq personnes traduisait l’intérêt des seniors pour ce sujet… parlant ! Prenez la presbyacousie, pas encore aussi connue que son alter ego oculaire, la presbytie. « C’est un vieillissement précoce de l’audition. Avant, on ne le connaissait pas parce qu’on ne vivait pas suffisamment longtemps pour le vivre… c’était un peu « pas de bras pas de chocolat » », explique Olivier Kosztur, l’audioprothésiste diplômé d’État appelé par les Sages.

« Et les jeunes, ça ne vieillit pas chez eux quand ils mettent la musique forte ? » s’interroge une auditrice. Non, répond le spécialiste. Mais c’est pire ! Il parle dans ce cas de traumatisme par la perte irréversible de cellules ciliaires. « On ne fait pas une génération de malentendants mais de sourds », prévient l’intervenant face aux pratiques extrêmes de jeunes mal informés en matière auditive.

Certains troubles peuvent parfois se régler simplement. Connaissez-vous la technique du pilote d’avion qui se bouche le nez, ferme la bouche puis souffle un bon coup ? Une idée à reprendre pour tous ceux qui se retrouvent avec la trompe d’Eustache bouchée, en prenant l’avion ou même en descendant la montagne… « Même chez nous, quand on éternue… On se sent mieux ! » intervient une autre auditrice. C’est vrai, toutes les techniques sont bonnes pour remettre le tympan en place !

Surdité brusque et acouphènes
Plus anxiogène, la surdité brusque jette un froid dans l’assistance. « C’est une urgence clinique, on a huit heures pour intervenir, il faut aller au plus tôt faire une perfusion aux urgences », précise Olivier Kosztur. Et il ajoute : « Ça peut arriver quel que soit l’âge du patient… » Un traumatisme d’ordre vasculaire est à l’origine de cette pathologie. Ne pas hésiter donc à consulter son médecin en cas de surdité subite.

« Et les acouphènes ? » Une Lensoise s’intéresse à cette sensation gênante d’avoir un bourdon qui fait son nid entre le marteau et l’étrier. « Il n’y a pas de solution miracle », estime l’audioprothésiste à propos de ce mot dont tout le monde parle. « Un acouphène, c’est un bruit qui ressemble au sifflement d’une cocotte ou au tintement d’une cloche… On arrive à le masquer mais le soir, quand on retire l’appareil auditif, il revient. » Quant aux appareils qui se vendraient comme « masqueurs d’acouphènes », l’homme dit ne peut y croire, vingt ans d’expérience à la clé. Lui préconise le yoga, la natation, la détente. On peut aussi mettre dans la maison un petit bruit de fond ou une musique d’ambiance qui permet d’atténuer les désagréments liés aux acouphènes. Une chose est sûre : le vieillissement commence toujours par les fréquences aiguës. « J’entends mais je ne comprends pas », est une phrase qui revient souvent chez une personne qui, un an plus tôt, arrivait à suivre la conversation à table et qui, cette fois-ci, se retrouve un peu seule. Comme on dit, mieux vaut agir avant de se retrouver à faire la vaisselle !

Philippe Bessin
[Source : La Voix du Nord]