Santé : conférence sur l’AVC

Le docteur François Mounier-Véhier

Le docteur François Mounier-Véhier, chef du service de neurologie du centre hospitalier de Lens, a notamment expliqué les symptômes d'un AVC.

La commission santé du comité des sages tenait mercredi 8 juin, à la salle Jouhaux, sa dernière conférence avant les vacances.

Elle portait sur les accidents vasculaires cérébraux (AVC). Cette rencontre a été animée par le docteur François Mounier-Véhier, chef du service de neurologie du centre hospitalier de Lens. Il est venu ainsi à la rencontre du public afin de le sensibiliser sur cette pathologie grave qui nécessite une prise en charge immédiate dès les premiers symptômes.
Expliquez-nous ce qu’est un accident vasculaire cérébral ?
L’AVC est une pathologie grave. Un patient sur cinq meurt d’un AVC dans le mois qui suit l’accident. On dénombre près de 12 000 AVC par an dans la région Nord – Pas-de-Calais. Il y a deux types d’accidents vasculaires cérébraux : ischémique, c’est quand une artère se bouche au niveau du cerveau. Et il y a les hémorragiques, c’est quand une artère saigne toujours au niveau du cerveau. Il existe pour cette pathologie un traitement efficace dans la mesure où la prise en charge est immédiate dès les premiers symptômes.
Justement, quels sont les symptômes d’un AVC ?
Cela peut se matérialiser par l’apparition brutale d’une paralysie d’un côté du corps : bras, jambe, la moitié du visage. Cela peut être également l’endormissement d’un côté du corps ou encore un trouble du langage. La personne ne comprend pas ce qu’on lui dit, elle prend un mot pour un autre. Cela peut aussi se déclarer avec la disparition brutale de la vision soit d’un oeil ou la moitié du champ visuel. Un mal de tête très brutal et instantané peut-être également l’un des symptômes. La brutalité est un point essentiel dans les accidents vasculaires cérébraux.
Que doit faire la personne victime de ces symptômes ou bien encore son entourage ?
Il faut appeler immédiatement le 15, qui va orienter, amener le patient au plus vite vers un centre adapté. Dans l’Artois, il y a le centre hospitalier de Lens et celui de Béthune. Ce sont les deux seuls hôpitaux, sur ce territoire, qui disposent d’une unité neuro-vasculaire.
Y a t-il des facteurs de risques ?
Les facteurs de risque sont notamment le tabac, l’hypertension, le diabète, le surpoids, le cholestérol.
Les accidents vasculaires cérébraux peuvent-ils toucher tout le monde ?
C’est une pathologie qui touche tous les âges mais elle est plus fréquente quand les personnes avancent dans l’âge.

Virginie AUGERAUD
[Source : L’avenir de l’Artois]