Pose d’une plaque en hommage aux anciens pensionnaires de l’hospices de Lens au cimetière EST de LENS.

Vendredi 31 octobre 2014

Lens : se souvenir des hommes et des femmes morts à l’ancien hospice

 

Article de la Voix du Nord publié le 01/11/2014
PAR NICOLAS CHAUTY

Des ossements retrouvés en 2006 ont déjà permis, à l’époque, de créér un caveau symbolique au cimetière Est, en souvenir des disparus de l’hospice de Lens entre le XVIe et le début du XXe siècle. Vendredi, Sylvain Robert, maire de Lens, a inauguré une plaque commémorative récemment ajoutée au monument.

« Un cimetière, c’est un livre d’histoire ». Si l’on en croit René Despricht, il manquait donc des pages au cimetière Est de Lens, situé à Sallaumines. Tout au-moins pour le chapitre évoquant l’ancien hospice de Lens. L’homme, membre actif du comité d’histoire locale, y veillait si bien qu’il était là, vendredi matin, pour l’inauguration de la plaque qui vient combler le vide autour des disparus de cet hospice.

Pour bien comprendre, il faut rappeler qu’en 2006, des ossements ont été découverts sur le chantier des actuelles résidences qui font l’angle des rues de l’Hospice et Lamendin. Une découverte qui fut loin d’être surprenante puisque c’est là, à deux pas de l’actuel centre-ville, que se dressait, jusqu’à sa destruction entre 1914 et 1918, l’hospice de Lens. Les bâtiments de soins mais aussi des jardins et un cimetière devenu même un temps communal. Une partie des ossements alors retrouvés a été déposée dans une sépulture, en lieu et place d’une concession échue reprise par la ville de Lens. « Cela a été fait dignement, dans le plus grand respect, se souvient Hervé Barbery, lui aussi féru d’Histoire, lui aussi présent avant-hier pour voir Sylvain Robert boucler la boucle en inaugurant une plaque commémorative en granit, scellée sur la dalle de bêton déjà en place. Pour ceux qui ne sont pas sensibles à l’Histoire, ce combat peut paraître dérisoire. Mais c’est pourtant une page importante, il faut rappeler que l’hospice a existé ». Et que des hommes et des femmes malades, entre le XVIe et le début du XXe siècle, y sont morts. Une inauguration d’autant plus symbolique en ce week-end de Toussaint.

« Notre ville a été rasée, il est important de préserver le peu de choses que l’on retrouve » a souligné le maire de Lens.

Pourquoi cette plaque n’avait-elle pas été posée en même temps que la création du caveau il y a quelques années ? L’histoire ne le dit pas.

On retiendra que c’est chose faite depuis vendredi, pour un coût de 500 euros. La pose de la plaque a été effectuée par les services municipaux, qui assureront également le nettoyage de la dalle.